Epis de faîtage

Epis de faîtage

Description de l'élément :
AU château Pastur, de très nombreux épis de faîtage.Dressés au sommet des toitures, ils sont à la fois un ornement et un symbole. Destinés à l’origine à assurer l'étanchéité de la charpente, ils deviennent des objets de décoration, et on l’utilisera dès le XIIIe siècle,

Type d´objet :
Ornementation en fer

Sous catégorie :
Nom de l'objet (pré-encodé)

Remarques, historique et anecdotes :
Du nom du notaire Phil.-Jos. Pastur qui en fut le détenteur au XIXe s.
Il occupait depuis l'origine un site naturellement défensif constitué d'un éperon rocailleux qu'encerclaient naguère des étangs alimentés par la Grande-Gette et le ruisseau St-Jean (voûté) à l'O. Il continue à s'imposer dans le paysage urbain.
La seigneurie mouvant du comté de Duras fut rattachée en 1184 aux terres du duché de Brabant; le duc Henri I aurait construit entre 1209 et 1229 un château dont certains vestiges subsistent apparemment dans l'aile S. des écuries. L'endroit était gardé par un donjon ou par un château, qui disparut en majeure partie durant les guerres de religion (1578) et qui fut remplacé par une bâtisse de caractère résidentiel entre 1614 et 1623 par Edouard de Cocquiel. En 1730, le château, qui était devenu la propriété du comte de Romrée en 1729, fut largement transformé sous la direction probable de l'archit. Verreucken en un style classique austère mais encore proche de l'art Louis XIV par certains détails. De 1866 à 1872, démolition d'un mur d'enceinte partiellement visible, lui-même à nouveau tronçonné à l'O. en 1971 pour une rampe d'escalier. Les bâtiments ont été endommagés pendant la 2e guerre et affectés depuis 1960 au pensionnat des soeurs Reine de la Paix (bâtisse récente à l'E.). L'entrée du parc au S.E. est indiquée par un grand portail cintré en p. de Gobertange garni de bossages sous un motif en fronton interrompu (1er tiers du XVIIIe s.). Le château lui-même s'établit sur un plan en U raccourci, greffé vers le S. d'une aile en retour d'équerre, qui garde des vestiges évidents de l'ancien noyau castral et dont les prolongements à l'arrière ont été sensiblement adaptés aux XVIIIe et XIXe s. (fig. 119).
Les soubassements en moellons de grès ferrugineux de l'aile S. et de la tourelle d'angle E. du corps de bâtiment principal au moins, remontent à des périodes d'activité constructive plus anciennes. De la 1re moit. du XIIIe s. pour l'une, dont l'extrémité S., en moyen appareil assez irrégulier de p. blanche, conserve une baie timidement gothique dont la colonnette médiane ornée d'un chapiteau à palmettes sépare deux lumières en tiers-point sous un arc de décharge encore cintré (zone de remploi du château primitif). Du XVIIe s. pour l'autre; dans la paroi E., une fenêtre à croisée (murée) pourrait y appartenir aux réfections de cette même époque; les flèches bulbeuses des robustes tours, qui encadrent le corps de logis, seraient également du XVIIe s. si bien que ce dern. semblerait avoir été remonté pour l'essentiel au départ d'une demeure préexistante de même conformation.
Imposante façade de goût classique en p. de Gobertange (1730), axée par un frontispice creusé d'une porte moulurée en plein cintre et d'une porte-fenêtre sous un fronton triangulaire ajouré. De part et d'autre, quatre baies sont encadrées d'un profil à crossettes et surmontées d'un larmier droit en ressaut. Sur la face E., fenêtres à linteau droit, dont l'un porte le millésime de 1735.
Vers l'arrière, façade moins riche de sept larges travées sur deux niveaux. Au-dessus d'une plinthe biseautée, dans laquelle s'ouvrent des soupiraux à bossages, double registre de baies à chaînages, dont les encadrements ont été repris en p. bleue au cours du XIXe s.; grande bâtière d'ardoises où subsistent deux lucarnes d'époque. Au milieu, travée accentuée : par un portail dont le cintre est frappé d'une clé losangée sous le larmier, par une fenêtre bombée et à bossages sur allège appareillée à l'étage et, enfin, par un pignon-lucarne involuté que termine un fronton courbe et profilé. Remaniements de certaines ouvertures. Au N.O., aile en briques et p. blanche de la fin du XVIIIe s., retouchée au XIXe s., éclairée de fenêtres à linteau droit et clé trapézoïdale saillante; toiture en pavillon. Des fragments plus anciens, e.a. une portelette trilobée et une dalle gravée de la date de 1718, y ont survécu v. l'O. dans les parties en moellons de Dongelberg (?). L'aile en retour d'équerre à l'avant fut rebâtie comme écuries et remise à voitures en 1730 : date au-dessus de l'oculus à clé, qui couronne le portique central traité en courbe et contre-courbe. R.d.ch. à refends percé de trois arcades cintrées et, aux extrémités, de portes garnies d'un même profil sur la traverse et le larmier horizontal.
Dans le jardin en pente douce, fontaine d'agrément en p. bleue, vraisemblablement encore de la fin du XVIIIe s.

MARTINY V.G., Le château Pastur (Brabant, 1971/1, p. 44-50).

Adresse :
RUE DU CHATEAU

Code postal :
1370

Commune :
JODOIGNE

Sous-communes :
JodoignE

Auteur(s) du relevé :
BERNADETTE RUELLE

Date du relevé :
19/02/2020