Horloge et cadrans solaires

Quelques mots d'explication... L’horloge publique s’inscrit comme un aboutissement dans la longue quête de la maitrise du temps. Cette préoccupation ancestrale est bien compréhensible. La capacité de mesurer le temps a permis aux humains de dompter leur environnement. D’abord dans la prévision et l’anticipation des événements naturels récurrents (solstices, cycles lunaires, saisons), puis dans l’organisation de la vie sociale, religieuse ou économique.

Basées sur le cheminement des astres, les premières traces de calendriers remontent à l'Égypte antique et aux Mayas, mais c’est l’utilisation du « gnomon », il y a plus de 4000 ans, qui va révolutionner le calcul du temps. Il s’agissait d’un axe vertical fiché dans le sol et qui y projetait l'ombre du soleil ou de la lune. Cet outil rudimentaire a permis de déterminer avec précision les quatre points cardinaux et de découper progressivement les jours et les nuits en portions de douze unités de temps.

Le cadran solaire, la clepsydre ou le sablier témoignent également des premiers instruments de mesure du temps qui ne cesseront de se perfectionner. La fin du 13e siècle marque l’arrivée de l’horloge automatique, hydraulique d’abord, mécanique ensuite. Aux heures signalées par le tintement des cloches s’ajoute l’utilisation du cadran à aiguille à partir du 15e siècle. L’horloge à cadran passera rapidement d’un usage isolé à une jouissance publique. Aujourd’hui encore, toutes les églises de nos villages et tous les beffrois de nos villes en possèdent une.